Les difficultés de la filière textile de ces dernières années.
Le textile usagé est certainement le premier des déchets à avoir été collecté en vue de sa réutilisation. D'abord transmis dans un cadre familial de génération en génération, les vieux vêtements ont eu essentiellement une vocation humanitaire.
Dans le but de répondre aux besoins du marché de la récupération des textiles usagés et financer les actions des associations caritatives, des partenariats ont vu le jour entre des entreprises de recyclage et des associations caritatives.
Ces partenariats ont permis de développer la collecte de textiles usagés, source d’approvisionnement pour le recyclage textile et source de revenus pour les associations.
L'avènement de la société de consommation a engendré une évolution de plus en plus rapide des genres et des modes, vecteurs d'une production toujours plus importante de vêtements et linges de maison.
Dans ce contexte d'abondance, la gestion des déchets textiles s'est organisée. De nombreuses sociétés de collecte, de tri et de recyclage des textiles usagés ont vu le jour.
Des techniques industrielles capables de recycler d'importantes quantités ont été mises au point.
Mais au début des années 2000, l’ouverture du marché français à l’importation de vêtements à bas prix et de faible qualité, a provoqué une crise de la filière de la récupération textile. En effet, la part des vêtements usagés, qui rend l'activité de tri viable, diminue et la part des déchets, génératrice de coûts, augmente. C’est ainsi que de nombreux opérateurs de collecte et de tri cessent leurs activités.
La filière risquait de disparaître dans un contexte où les collectivités locales ressentaient de plus en plus le besoin de développer des services de collecte à la source de déchets ménagers valorisables pour réduire leurs coûts d'incinération et répondre aux nouveaux enjeux du développement durable.
Un éco-organisme pour pérenniser la filière : ECO-TLC
A la demande du Gouvernement , un groupe de travail a été constitué en mars 2006 pour réfléchir à la problématique des textiles en fin de vie et des déchets issus de ces produits et proposer des solutions au problème du financement des coûts de collecte et de tri.
Le groupe de travail, dont ECOTEXTILE était un des membres, avait pour objectif de proposer des solutions pour pérenniser la filière et développer la collecte sélective.
La recommandation du groupe de travail a été de mettre en place une éco-filière sur la base du principe de la Responsabilité Elargie du Producteur (REP), financée par les metteurs en marché.
C’est ainsi que l’éco-organisme ECO-TLC a été créé. C’est une société de droit privé qui bénéficie d’un agrément des pouvoirs publics pour percevoir les contributions des assujettis à l’article L 541-10-3 du code de l’environnement et verser des soutiens aux opérateurs de tri et aux collectivités territoriales ou leurs groupements.
Textes réglementaires :
Le recyclage textile et le développement durable
D’un point de vue écologique, le recyclage textile permet, grâce à l’effilochage et à l’utilisation des fibres issues des vêtements usagés, d’économiser l’utilisation de fibres vierges et artificielles et d’éviter une part importante de leur traitement tel que le lavage, la teinture, le rejet de colorants (protection des fleuves et des rivières et économie d’énergie). Le chiffon d’essuyage industriel remplace l’utilisation du papier. L’usage du chiffon d’essuyage permet de réduire la consommation de bois destinée à la production de papier et ainsi de préserver les forêts.
Grâce au ferroutage, ECOTEXTILE participe à la réduction des gaz à effet de serre. De plus, notre système informatique de géo-localisation permet une optimisation des tournées des véhicules.
D’un point de vue social, le recyclage textile permet la création d’emplois d’une main-d’œuvre non spécialisée et l’insertion de personnes en difficulté.
Grâce à un partenariat de longue date, ECOTEXTILE soutient l’association WWF. (www.wwf.fr)
D’un point de vue économique, le recyclage textile permet de développer une industrie riche en création d’emplois et réduit le volume des déchets mélangés aux ordures ménagères.